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RCA : l’ONU a pris les commandes des opérations de maintien de la paix

 [|La rédaction|Mis à jour| mardi 16 septembre 2014 ]

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En République centrafricaine (RCA), une nouvelle force de l’ONU a pris, ce lundi 15 septembre, le commandement des opérations de maintien de la paix. La Minusca a ainsi pris le relais de la Misca. Les soldats de la paix africains vont désormais porter le casque bleu. Ils sont rejoints par des troupes originaires du Pakistan, du Bangladesh et du Maroc. C'est un premier contingent de 7 600 hommes qui va donc prendre la relève des soldats de l’Union africaine avec, pour mission, de ramener la sécurité dans le pays. La force de l'ONU est dirigée par le général Babacar Gaye.

Les soldats de la paix africains ont échangé leurs bérets verts – couleur de l’Union africaine – contre un béret bleu des Nations unies.

Lors de la cérémonie de transfert d’autorité, Hervé Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU a remis le béret bleu au commandant de la force de la Minusca, le général camerounais Martin Chomu Tumenta qui, jusqu’alors, dirigeait la force africaine Misca. Puis, cinq militaires et cinq policiers ont, eux aussi, reçu ce fameux béret et enfin, tous les contingents réunis sur la place d’armes du camp de M’poko ont changé de couvre-chef et la place d’armes est passée du vert au bleu.

Dans la nouvelle force Minusca, il y a un noyau dur composé des contingents de l’ex-force africaine Misca mais il y a aussi de nouveaux pays contributeurs. Et cette cérémonie a été l’occasion de voir défiler des représentants de ces nouveaux venus, à savoir le Marcoc, le Bengladesh et le Pakistan.

En revanche, nous n’avons pas vu les hélicoptères qui doivent être un des moyens d’action de la nouvelle mission mais il faut dire que le ciel, très clair, du début de cérémonie s’est rapidement assombri. Un vent violent a commencé à souffler ; les discours et les défilés se sont déroulés sous la pluie.

Espoir et scepticisme

A Bangui, l’arrivée de la Minusca suscite deux types de réactions. Il y a d’abord des gens qui ont envie d’y croire comme par exemple, Mauricette – une femme du quartier de Miskine – qui se dit persuadée que la force de l’ONU permettra de faire sortir le pays de la crise actuelle ou bien, comme Cédric – un jeune du quartier de Ouango - qui mise beaucoup sur le fait que les moyens de la Minusca vont être renforcés par rapport à la Misca et sur le fait que les effectifs vont doubler.

Face à cet espoir, des gens sont un peu plus sceptiques, vu le nombre de missions internationales qui se sont déjà déployées en Centrafrique sans réussir à stabiliser le pays. C’est le cas, par exemple, de ce pasteur du quartier de Boy-Rabe que nous avons rencontré lors d’un de nos précédents reportages et qui tenait des mots assez durs. « Ceux qui ont précédé n’ont pas essuyé nos larmes », disait-il en parlant des forces internationales.

©RFI



16/09/2014

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